Adrien Rabiot pris à partie pour son retour au Parc des Princes

L’ancien pensionnaire du club de la capitale a été abreuvé d’injures lors de sa venue avec l’Olympique de Marseille à l’occasion de la 26e journée de Ligue 1.

C’est ce qu’on pourrait qualifier de chaudes retrouvailles. Entre le Paris Saint-Germain (PSG) et Adrien Rabiot, l’ambiance fut tendue dimanche 16 mars 2025. En visite au Parc des Princes sous le maillot de l’Olympique de Marseille (OM), celui qui a porté les couleurs parisiennes durant neuf saisons (2010-2019) n’a pas seulement souffert de la défaite des siens (3-1).

Sa mère Véronique et lui ont  fait l’objet d’un accueil particulièrement hostile de la part de certains supporters du PSG. « Pute de mère en fils », pouvait-on lire sur une des banderoles injurieuses déployées dans les tribunes du Parc des Princes, le stade parisien.

Une autre, particulièrement odieuse, est allée jusqu’à questionner la paternité de Rabiot, faisant référence à d’anciens joueurs passés du PSG à l’OM (Déhu, Fiorèse, Cana, Heinze).

Une attaque d’une violence inouïe, d’autant que le père de l’ancien « titi » est décédé en 2019 après avoir souffert pendant douze ans d’un « locked-in syndrome » suite à un grave AVC.

Un lourd passif à solder

Cet épisode a d’ailleurs contribué à cimenter profondément la relation entre l’international français et sa mère, qui lui sert d’ailleurs également d’agent. Une femme de poigne selon de nombreux acteurs de ce milieu du football encore trop masculin.

Les Parisiens ont été témoins de cette force de caractère entre 2018 et 2019. À cette époque, Adrien Rabiot alors en fin de contrat, avait rejeté toutes les offres de prolongation du PSG. Furieux, l’état-major du club l’avait mis à l’écart de l’équipe première pendant six mois.

Le milieu de terrain s’engagera finalement libre avec la Juventus Turin à l’été 2019. De quoi rompre ce que de nombreux supporters voyaient comme une relation idyllique entre un joueur et son club formateur.

Il s’agit là d’un passif que les Parisiens ont manifestement du mal à digérer. D’autant que de nombreux messages provenant du PSG avaient appelé à une ambiance bon enfant les jours précédents la réception de l’OM.

Plainte et soutiens de poids

« Insulter une mère, et un père décédé… Tout se paye un jour. Vous ne l’emporterez pas au paradis. Croyez-moi », a réagi Rabiot lundi, dans une story Instgram au lendemain du match. Le joueur a également interpellé directement Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG : « Nasser, tu peux avoir tout l’argent du monde et même plus, la classe, ça ne s’achète pas« .

De son côté, Véronique Rabiot a annoncé son intention de porter plainte dans une interview accordée à Franceinfo : « Je ne comprends pas pourquoi le match n’a pas été arrêté. Je ne comprends pas pourquoi personne ne s’indigne« .

Philippe Diallo, président de la FFF, a condamné « avec la plus grande fermeté » les banderoles et chants injurieux, qualifiant ces actes « d’indignes, honteux et révoltants ». La ministre des Sports Marie Barsacq, le sélectionneur national Didier Deschamps, ont intervenu auprès de la famille Rabiot dans ce qui tourne désormais à une « affaire nationale ».

Le club parisien, déjà épinglé à deux reprises cette saison pour des incidents similaires, risque une sanction, alors que le Conseil national de l’éthique et la commission de discipline de la LFP ont été saisis.

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