Brésil-Argentine : le grand fossé

Le choc opposant mercredi les deux géants du football sud-américain offre l’occasion d’évoquer l’écart existant désormais entre ces équipes.

« On va les tabasser, les tabasser je te dis. Sur et en dehors du terrain s’il le faut. Et je vais marquer. Qu’ils aillent se faire… voilà ». Raphina n’aurait pas pu se montrer plus bravache en perspective du match Argentine-Brésil de ce mercredi 26 mars nuit à Buenos Aires.

Interrogé par la légende nationale Romario il y a quelques jours, le Brésilien du FC Barcelone, l’un des hommes en forme du football mondial cette saison, n’y est pas allé du dos de la cuillère pour lancer des piques aux Argentins dans le cadre de cette rencontre qualificative du Mondial 2026.

Un match crucial pour la Seleçao qui, bien qu’assurée de participer à la compéition prévue entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, compte sept points de retard sur l’Albiceleste. De plus, les hommes du sélectionneur Dorival Junior se voient serrés de près par l’Uruguay, le Paraguay et la Colombie au classement.

Le match promet donc quelques étincelles, d’autant qu’il s’agira du premier face-à-face entre les deux nations depuis la défaite à domicile (0-1) du Brésil contre la même Argentine en novembre 2023.

La guerre des mots fait rage

De fait, les esprits s’échauffent d’ores et déjà. Les Argentins ayant très peu goûté « la provocation » de Raphina. « Vous savez ce qu’il vous reste à faire », affirmait ce mardi à sa Une, le quotidien local Olé avec des images de Romero et Otamendi, les tauliers de la défense albiceleste.

« Nous savons que l’équipe nationale argentine aime toujours provoquer et frapper un peu plus fort contre le Brésil. Je pense que nous sommes le Brésil, que nous allons gagner », a pour sa part déclaré le gardien remplaçant brésilien Beto, comme pour rajouter du fiel à ce qui s’apparente désormais à une guerre des mots.

Pourtant, la réalité est que le Brésil n’a pas les moyens de ses ambitions. Même privée de son emblématique capitaine Lionel Messi ce mercredi, l’Argentine n’a pas grand-chose à craindre de ses adversaires de cette nuit. Du moins sur le papier.

Deux rivaux sans grand-chose en commun

« Stable, disciplinée, cohérente… sur le terrain, l’Argentine est tout ce que le Brésil n’est pas », comme l’indique le site d’information The Athletic ce mardi. Mieux, les résultats plaident en faveur de l’Albiceleste depuis quelques années.

Vainqueurs de la Coupe du monde 2022, les Argentins sont également double-tenants du titre de la Copa América. En face, le Brésil peine à mettre la main sur un trophée depuis 2019. Pire, le Mondial leur échappe depuis l’épopée victorieuse de 2002.

Plus de 20 ans de disette que le pays du roi Pelé a du mal à se sortir. Malheureusement, il n’existe pas de baguette magique pour mettre un terme à ce cycle infernal et humiliant.

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