Manchester City en pleine débâcle
Le club quadruple champion en titre du championnat d’Angleterre n’a plus connu le goût de la victoire depuis au moins un mois. Une éternité pour son charismatique entraîneur Pep Guardiola.
Peu de monde a sans doute osé parier sur une victoire de Manchester City dimanche dernier contre Liverpool en fermeture de la 13e journée de la Premier League (PL), le championnat de football d’élite d’Angleterre.
Créditée d’une cote d’environ 3.31 par les bookmakers – soit un peu plus de 30% de chance de victoire –, contre 2.09 pour son adversaire du jour (plus 47% de chance de victoire), l’équipe emmenée par le technicien espagnol Pep Guardiola, n’était guère favorite de cette rencontre au sommet.
Et le résultat ne fut pas différent de cette conception. Malmenés de bout en bout, les Citizen – surnom de l’équipe – ont été défaits par deux buts à zéro. Une addition qui aurait pu être bien plus salée, tant les champions en titre ont failli à faire honneur à leur rang.
Face à des Reds – surnom des joueurs de Liverpool – en confiance, les poulains de Pep ont littéralement sombré, reflétant un visage qu’on ne leur a plus connu depuis quatre ans, mais qui leur est devenu étrangement familier ces dernières semaines.
Une machine en panne
Cette défaite à Anfield représente en effet une déconvenue de plus dans la liste de celles connues par Manchester City depuis cinq semaines, avec notamment aucune victoire en sept matchs toutes compétitions confondues.
Même le match nul 3-3 arraché contre Feyenoord en Ligue des Champions, après avoir mené 3-0, n’a fait qu’accentuer le sentiment de crise. « Il va falloir survivre à cette situation« , a déclaré l’entraîneur catalan, alors que son équipe est désormais larguée à la cinquième place du classement en PL, à 11 unités derrière l’infernale machine de Liverpool.
Une fin de cycle ?
Alors que Guardiola peut s’enorgueillir d’avoir tout gagné depuis ses débuts en 2016 avec City, les observateurs se demandent si la crise actuelle ne signale pas une fin de cycle. Car comme le relève le Wall Street Journal (WSJ), l’effondrement actuel des SkyBlues – l’autre surnom de l’équipe – embarque toutes les faiblesses inhérentes aux grandes dynasties.
Le journal évoque : la saturation mentale des joueurs et des cadres plutôt vieillissants, même si l’entraîneur se refuse de l’admettre. À cela s’ajoute, une cascade de blessures à laquelle Manchester City semble peu habituer.
Si la direction maintient sa confiance en Guardiola avec un nouveau contrat de deux ans signé le mois dernier, le challenge qui attend l’entraîneur espagnol s’annonce colossal.