Le chaos turc de José Mourinho

Le technicien portugais se sent comme un poisson dans l’eau en Turquie où il entraîne le club de Fenerbahçe.

José Mourinho n’est jamais mieux que lorsqu’il se trouve au centre de l’attention. Le Special One a beau avoir dépassé la soixantaine, il reste un compétiteur avide d’adversité. La Super Lig turque où il officie depuis l’été dernier à la tête de Fenerbahçe semble bien lui offrir cela.

Voici en effet, un championnat où tout a l’air de marcher sur la tête, avec sont lot de polémiques chaque week-end de football où presque. La passion du ballon rond est si intense sur les rives du Bosphore que l’enjeu semble primer sur le jeu.

Des fans adverses s’accusent mutuellement, les dirigeants sont pris à partie, un arbitre a même été attaqué sur la pelouse par le président d’un club fin 2023. Un but de dernière minute accordé par Halil Umut Meler l’a envoyé à l’hôpital pour plusieurs points de suture.

De quoi provoquer la réaction du président Recep Tayyip Erdogan réputé très fan de football. « Nous ne permettrons jamais que la violence se produise dans les sports turcs », avait-il notamment écrit sur X.

Le conflit permanent

Pourtant, pas plus tard que le 10 février dernier, Adana Demirspor a abandonné son match contre Galatasaray sur ordre du président du club Bedirhan Durak, afin de protester contre un penalty accordé aux adversaires de Galatasaray.

Un environnement parfaitement chaotique grâce auquel José Mourinho semble avoir retrouvé un nouveau souffle. En témoigne son implication dans de nombreux actes polémiques ces derniers mois.

Comme le fait de placer un ordinateur portable devant une caméra de diffusion pour protester contre un but refusé à son équipe ; boycotter une conférence de presse pour avoir trop attendu son homologue de l’équipe adverse ; ou encore, critiquer ouvertement l’impartialité des arbitres.

Le dernier scandale en date a éclaté suite au derby stambouliote contre Galatasaray (0-0), lundi 24 février. « Je dois remercier l’arbitre, » avait déclaré « Mou » à propos de l’officiel slovène qui dirigeait la rencontre après que les deux clubs ont demandé un arbitre étranger.

Des performances contrastées

« Après la grande simulation dès la première minute et leur banc (de Galatasaray) qui sautait comme des singes les uns sur les autres. Si c’était un arbitre turc, vous auriez un carton jaune après une minute, et après cinq minutes, j’aurais dû le remplacer« .

L’utilisation du terme « singes » a poussé Galatasaray à menacer de porter plainte auprès de l’UEFA et de la FIFA, et d’engager des poursuites pénales contre l’ancien entraîneur du Real Madrid pour « rhétorique inhumaine ».

Il a depuis écopé d’une suspension de quatre matchs et d’une amende de plus de 35 000 livres sterling pour des commentaires jugés déplacés. Au milieu de toutes ces controverses, on en oublierait presque les résultats sportifs de Fenerbahçe, qui sont loin d’être à la hauteur des attentes.

L’équipe est actuellement à six points de Galatasaray, leader invaincu du championnat. Une régression par rapport à la saison dernière où le club avait accumulé 99 points impressionnants, tout terminant néanmoins derrière leur rival détesté (102 points), comme le rappelle le site d’information The Athletic.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.