La fausse candidature de Xavi qui embarrasse l’Inde

La fédération indienne de football s’est fait piéger par une fausse candidature au nom de Xavi pour diriger son équipe nationale.

« Xavi rejeté par la Fédération indienne de football ? » La question faisait, le 25 juillet dernier, la Une du journal sportif français de référence L’Équipe, suscitant incrédulité et un brin de railleries. Pour cause, la fédération de ce pays d’Asie, actuellement en quête d’un sélectionneur, avait découvert avec surprise parmi la liste des prétendants au poste l’ancien milieu du FC Barcelone.

L’information, confirmée par le directeur du football indien Subrata Paul selon le média local Times of India, faisait état d’une candidature écartée pour des raisons financières. « Même si Xavi était sincèrement intéressé par le football indien et pouvait être convaincu de prendre le poste, il nous faudrait énormément d’argent », avait déclaré un membre du comité technique de la fédération au journal.

Sauf que cela n’avait jamais été le cas, comme l’a révélé la Fédération indienne de football (AIFF) dans un communiqué le lendemain, précisant avoir également reçu une fausse candidature de Pep Guardiola, l’actuel entraîneur de Manchester City.

Un canular qui tourne mal

« L’AIFF a reçu un email contenant les candidatures des entraîneurs espagnols Pep Guardiola et Xavi Hernández. L’authenticité de leurs candidatures n’a pas pu être confirmée, et il est depuis apparu que ces candidatures par email n’étaient pas authentiques« , a indiqué le texte.

Il s’agissait en effet d’après le média Firstpost d’un canular orchestré par un étudiant de 19 ans. Celui-ci avait envoyé un faux email à la fédération en se faisant passer pour l’ancien milieu de terrain espagnol. Cette affaire soulève des questions embarrassantes sur le fonctionnement de l’AIFF.

Comment la fédération a-t-elle pu prendre au sérieux une candidature fantaisiste sans procéder aux vérifications d’usage ? Lorsqu’un entraîneur de cette envergure souhaite postuler, il est d’usage que ses agents prennent contact officiellement.

Même si Xavi avait récemment déclaré nourrir un certain intérêt pour le football indien en raison du nombre important de compatriotes qui y officient, il serait difficile de l’imaginer dans un championnat aussi éloigné de l’élite européenne du football.

Une crédibilité entamée ?

« J’adorerais travailler en Premier League parce que j’aime la passion qui y règne », avait d‘ailleurs affirmé le coach de 45 ans au site d’information The Athletic.

L’incident rappelle une situation similaire vécue par la fédération indienne de cricket (BCCI), qui avait reçu 3 400 fausses candidatures pour le poste d’entraîneur de l’équipe masculine.

Au-delà de l’anecdote, cette nouvelle affaire révèle selon certains observateurs, les maux profonds d’un football indien plombé, depuis deux ans particulièrement, par des échecs multiples sur le terrain.

« L’Inde n’atteindra pas la Coupe du monde en devenant virale sur Twitter. Elle a besoin d’infrastructures réelles, d’investissements authentiques et d’une approche sans compromis », souligne un analyste sportif auprès de Firstpost.

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