Tirage au sort du Mondial 2026 : Las Vegas sacrifiée sur l’autel de l’ego Trump

L’événement prévu en décembre prochain aura lieu à Washington. Une décision largement influencée par le président américain, qui pèse plus que jamais sur les décisions de la FIFA.

Les 48 équipes en lice pour la Coupe du monde de football 2026 seront fixées sur leurs adversaires respectifs le 5 décembre prochain lors d’une cérémonie de la FIFA organisée au Kennedy Center de Washington.

L’information a été dévoilée vendredi 22 août dernier, en marge d’une rencontre entre le patron de l’instance mondiale du football Gianni Infantino et le président Donald Trump au Bureau ovale.

« Nous serons impliqués, et ils travailleront là-bas pendant pas mal de temps », s’est félicité le chef de l’État américain au sujet du centre culturel baptisé du nom de l’ancien président John F. Kennedy.

« Le Kennedy Center donnera (à la Coupe du monde) un lancement phénoménal« , a promis le locataire de la Maison Blanche, qui n’a pas hésité à rebaptiser le lieu en « Trump Kennedy Center » pour l’occasion, marquant un nouveau développement de la relation désormais symbiotique entre le président américain et Infantino. Au grand dam de Las Vegas.

Las Vegas laissé en rade

Comme le révèle le site d’information The Athletic dans une enquête, c’est bien Sin City qui était longtemps en pole position pour accueillir ce tirage au sort, plus précisément dans son MGM Grand Garden Arena de 17 000 places.

Les responsables de cette arène pensaient d’ailleurs tenir un accord en mai dernier, bloquant des milliers de chambres d’hôtel jusqu’en août et sacrifiant des réservations lucratives pendant la haute saison touristique.

Avant de recevoir un courrier de la FIFA quelques heures seulement avant l’annonce de la Maison Blanche leur disant  : « Merci, mais non merci ». Selon The Athletic, la déception est amère pour Las Vegas, qui voyait dans ce tirage au sort l’opportunité de revivre la magie de 1994, la seule fois où les États-Unis ont organisé une Coupe du monde de football.

Un drôle de scénario

Mais c’était sans compter avec l’ego du président américain et une FIFA désormais prête à s’y plier chaque fois. À en croire The Athletic, Donald Trump, devenu président du Kennedy Center il y a quelques mois, souhaitait un lieu facile d’accès pour le tirage au sort.

D’où le choix de Washington. L’influence de Trump sur Infantino dépasse ce simple choix de lieu. Cet été, la FIFA a ouvert un bureau dans la Trump Tower de New York, préférant ce symbole du trumpisme à l’Empire State Building pourtant envisagé.

Plus révélateur : lors de la finale de la Coupe du monde des clubs, Trump a non seulement participé à la levée du trophée avec l’équipe victorieuse – Chelsea –, mais il l’a ramené à la Maison Blanche, où le trophée trône désormais, accompagné d’une médaille de vainqueur.

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